Introduction
Nous souhaitons mettre en place un modèle de politique commerciale d’avenir, soucieux d’encourager une alimentation saine et une agriculture faible en émissions de gaz à effet de serre en France.
Nous souhaitons que les accords commerciaux existants et futurs soient compatibles avec nos objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et plus généralement avec les engagements et réglementations de la France et de l'Union européenne en matières sanitaire et environnementale, en particulier de lutte contre le dérèglement climatique. Nos accords commerciaux doivent permettre de promouvoir des activités économiques soutenables et encourager une alimentation saine.
Concrètement, nous demandons au Gouvernement français de porter les dispositions suivantes :
Renégocier le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) au niveau européen pour y intégrer les objectifs climatiques de l’accord de Paris.
Demander au gouvernement français de défendre une réforme politique commerciale européenne : inscrire le principe de précaution dans les accords commerciaux, inscrire le respect des engagements de l'accord de Paris comme objectifs contraignants, mettre fin aux tribunaux d'arbitrage privés, garantir la transparence et permettre le contrôle démocratique des négociations.
Demander au gouvernement français de défendre des positions auprès de l'OMC : prendre en considération les accords de Paris dans les négociations commerciales, mise en place de sanctions pour les États récalcitrants, inclure les clauses environnementales dans les négociations d'accords commerciaux.
Introduction
L'objectif en détail
Nous voulons que d’ici 2030, nos accords commerciaux soient compatibles avec nos objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, et plus généralement avec les engagements et réglementations de la France et de l'Union européenne en matières sanitaire et environnementale, en particulier de lutte contre le dérèglement climatique. Nos accords commerciaux doivent permettre de promouvoir des activités économiques soutenables et encourager une alimentation saine. Nous souhaitons la mise en place d’un modèle de politique commerciale d’avenir, soucieux d’encourager une alimentation saine et une agriculture faible en émissions de gaz à effet de serre.
Pour les dispositions qui sont détaillées ci-dessous, nous nous appuyons notamment sur les propositions de l’institut Veblen et de la Fondation Nicolas Hulot qui ont rendu un rapport commun en octobre 2019.
Nous avons compris au cours des échanges avec les différents intervenants, les expert membres du groupe d’appui et comité légistique et en en discutant entre nous que, pour y parvenir, les décisions suivantes devraient être prises.
Nous souhaitons le dépôt d’un moratoire sur le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) pour que la France n’aille pas plus loin dans le processus de ratification nationale de l’accord en reportant notamment l’inscription à l’ordre du jour du projet de loi de ratification au Sénat le temps que la Convention citoyenne finalise ses travaux.
Nous demandons au Gouvernement et au Parlement français de ne pas ratifier le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) et de rouvrir les négociations sur ce texte, qui est présenté par la Commission européenne comme un modèle pour l’ensemble des négociations en cours. La France doit pour ce faire notifier officiellement sa décision définitive de ne pas ratifier le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) en l’état. La France doit également dénoncer l’application provisoire de l’accord, conformément à la déclaration du Conseil, jointe à la décision d’autoriser la signature de l’accord. Cette renégociation doit se faire en fonction des objectifs qui sont détaillés ci-dessous.
Notre ambition est de réformer la politique commerciale européenne pour rendre les accords existants et futurs compatibles avec les engagements internationaux de la France et de l’Union européenne en matière environnementale et de lutte contre le dérèglement climatique. Cette réforme vise à encourager une alimentation saine et à promouvoir en France des activités économiques soutenables.
Pour cela nous demandons au Gouvernement français de défendre une réforme de la politique commerciale européenne, qui devra contenir les demandes suivantes :
Pour rappel : Le principe de précaution est un principe qui est en vigueur au sein de l’Union européenne, qui vise à prendre des mesures de protection dès que des incertitudes scientifiques sont émises au sujet d’un produit ou d’une pratique. Reconnaître ce principe permettra à l’Union européenne d’interdire l’entrée d’un produit si des incertitudes existent à son encontre, sans que ce soit un motif de recours juridique auprès de l’OMC ou des organes de règlements des différends.
Nous avons conscience que ces décisions vont avoir un impact sur :