Thématique :
Famille d'objectif :
Famille d'objectif :
Introduction
Les émissions de gaz à effet de serre issues de l’agriculture représentent 36% des émissions nationales. Rendre l’agriculture plus durable représente donc un levier essentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
D’ici 2030, notre système agricole devra donc être basé sur des pratiques agroécologiques, beaucoup moins émettrices de gaz à effet de serre et plus respectueuses de l’environnement. Au-delà de cet objectif, nous souhaitons que ce nouveau système agricole permette aux agriculteurs de travailler dans les meilleures conditions possibles, et qu’il permette l’accès à une alimentation saine et durable pour tous les consommateurs.
Pour cela nous proposons de permettre le développement des pratiques agroécologiques, et notamment par :
Atteindre 50% d'exploitations en agroécologies en 2040
Inscription dans la loi et le PSN : Développer l'agriculture biologique (maintenir l'aide à la conversion, restaurer l'aide au maintien de l'agriculture biologique, faire supporter le coût de certification annuelle du label par l'État)
Engrais azotés : Augmenter la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP)
Diminution de l’usage des pesticides avec une interdiction des produits CMR, diminution de l’usage des produits phytopharmaceutiques de 50% d’ici 2025 et interdiction des pesticides les plus dommageable pour l’environnement en 2035
Inscription dans la loi et le PSN : Aider à la structuration de la filière des protéagineux (augmentation de l'autonomie du cheptel animal français, 100% d'autonomie pour l'alimentation humaine en protéines végétales, accroissement de la diversification des cultures dans la PAC, mise en œuvre du Plan Protéines Végétales national)
Inscription dans la loi et le PSN : Aider au maintien des prairies permanentes (éviter au maximum les terres nues en mettant en place un couvert végétal obligatoire, rémunérer les services rendus par les agriculteurs pour le stockage de carbone par leurs activités)
Inscription dans la loi et le PSN : Interdire le financement d'implantation de nouveaux élevages qui ne respectent pas les conditions d'agroécologie et de faibles émissions de gaz à effet de serre, accompagner les éleveurs vers une restructuration de leurs cheptels pour améliorer la qualité de production.
Introduction
L'objectif en détail
Nous voulons que d’ici 2030, l’agriculture française (et européenne) aient évolué profondément vers une production plus durable et respectueuse de l’environnement, afin de contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
L’agriculture représente 19% des émissions de gaz à effet de serre en France. Nous avons donc compris que c’est un secteur majeur qui doit évoluer pour répondre à l’urgence climatique.
D’ici 2030, notre système agricole devra être basé sur des pratiques agroécologiques, beaucoup moins émettrices de gaz à effet de serre et plus respectueuses de l’environnement. Au-delà de cet objectif, nous souhaitons que ce nouveau système agricole permette aux agriculteurs de travailler dans les meilleures conditions possibles : c’est pourquoi nous attachons beaucoup d’importance à l’accompagnement qui leur sera fourni, par les aides fournies par la PAC et par la formation à laquelle ils auront accès. Enfin, nous souhaitons que cette mutation de l’agriculture française (et européenne) permette l’accès à une alimentation saine et durable pour tous les consommateurs.
À l’issue d’échanges avec différents acteurs et experts, et au regard de nos expériences individuelles et collectives, nous considérons en tant que citoyens, qu’il faudrait prendre les décisions suivantes pour transformer le système agricole.
Nous souhaitons que le système agricole français repose de plus en plus sur des pratiques agroécologiques, afin de respecter le vivant et la biodiversité, le maintien du carbone dans le sol, et de permettre une agriculture moins émettrice de gaz à effet de serre. Nous sommes conscients que l’agriculture est soumise à des temps longs et que le changement des pratiques doit s’envisager sur une dizaine d’années. L’ensemble des objectifs fixés ci-après au sein de cette mesure sont des traductions concrètes de cette transition vers l’agroécologie que nous recommandons.
Nous proposons pour cela d’agir sur plusieurs volets : l’agriculture biologique, les pesticides, le plan protéagineux, les prairies permanentes, la reconversion de l’élevage et l’agroécologie.
Nous souhaitons que les modalités que nous proposons ci-dessous soient :
De manière générale, afin de développer l’agroécologie, nous recommandons qu’une réflexion soit menée sur les sujets suivants:
Nous recommandons également d’interdire les graines génétiquement modifiées d’ici 2025, d’autoriser et légaliser la vente de graines, dites « semences anciennes » ou « semences paysannes », d’autoriser la récupération de ces mêmes graines dans le cadre d’échanges de fruits et légumes que ce soit entre professionnels ou particuliers. Le tout nous permettant ainsi de revenir progressivement et localement à une agriculture saine et biologique et évidement moins d’utilisation de produits chimiques (pesticides ou engrais).
Nous proposons de :
Les engrais azotés (leur production et leur application au champ) constituent une part importante des émissions de gaz à effet de serre en agriculture. Ils ont aussi un impact important en termes de pollution de l’air, avec un effet sur la santé. La réduction de leur utilisation et leur substitution par une recomplexification des rotations et l’introduction des légumineuses sont au cœur d’une transformation de l’agriculture, qui permettra aussi la réduction des pesticides (si on apporte des engrais en excès, il faut aussi apporter plus de pesticides pour protéger les cultures) : c’est le principe d’un changement vers l’agroécologie, où tous ces changements vont ensemble pour réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement et la santé.
Nous proposons dans ce cadre, d’augmenter la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) : il existe déjà une taxe sur les producteurs d’engrais pour tenir compte de la pollution de l’air, mais elle pourrait être augmentée pour tenir compte des émissions de protoxyde d’azote, peu taxées aujourd’hui.
L’augmentation (directe ou indirecte) des coûts de production pour les agriculteurs utilisant les engrais doit être compensée par les aides au développement des légumineuses, comme identifié dans la suite de nos propositions.
On appelle pesticide toute substance utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles (insecticide, fongicide, herbicide, parasiticide). Pour certaines cultures ils sont indispensables (vigne …).
Cependant, nous proposons de supprimer tous les produits CMR (cancérigènes, mutagènes, rétroproducteurs) le plus rapidement possible, voire immédiatement. Ils sont nuisibles pour l’humain et pour l’environnement. Il faut tendre vers l’agroécologie.
Dans la mesure du possible, il faut diminuer les produits phytopharmaceutiques d’au moins 50% d’ici 2025.
En 2035, il faut supprimer totalement les produits les plus dommageables pour l’environnement en trouvant des solutions intermédiaires phytopharmaceutiques et en ciblant davantage le but à atteindre. C’est-à-dire arriver à utiliser le minimum de produit pour obtenir un bon résultat et supprimer les produits s’ils ne sont pas indispensables.
Les pesticides ne sont directement responsables que d’une très faible partie des émissions de gaz à effet de serre, mais nous pensons qu’agir sur les pesticides répond à deux enjeux :
Les légumineuses sont des plantes qui captent l’azote atmosphérique et permettent de diminuer le recours aux engrais chimiques. Le plan protéagineux doit permettre d’aller vers une autosuffisance pour l’alimentation animale (stopper le recours aux sojas importés par exemple) et de participer au changement d’assiette vers plus de végétal que nous proposons dans une autre mesure.
Nous souhaitons donc aider à la structuration de la filière des protéagineux, grâce à :
Les prairies permanentes ont un rôle positif dans le stockage du carbone, et également un rôle positif pour la qualité de l’eau et la biodiversité (cf. étude de l’INRAE du 13 juin 2019 sur le potentiel de stockage de carbone dans les sols en France).
Nous souhaitons donc aider au maintien de ce rôle et de ces prairies, afin de protéger le stock actuel de carbone. Pour ce faire, outre les dispositions comprises dans la PAC sur le non-retournement des prairies permanentes, nous souhaitons :
Nous souhaitons contribuer à la réduction de la part de la consommation de viande, et pour ce faire, nous voulons aider les éleveurs à repenser leurs exploitations en :