Introduction
Nous voulons que d’ici 2025 (date du prochain Plan d’Investissement d’Avenir) chaque entreprise, chaque organisation et chaque personne soient accompagnées pour faire évoluer leur activité, voire en changer si elle devait disparaître et ainsi contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif final de cette mesure est que chaque entreprise et métier revoit ses pratiques afin d’accompagner les entreprises et de former les professionnels dès aujourd’hui aux exigences de la lutte contre le changement climatique.
Pour ce faire, nous proposons de :
Accompagner les salariés et les entreprises dans la transition
Créer une nouvelle gouvernance de la transition des emplois et compétences au niveau national et régional
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NON : 1,4%
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Introduction
L'objectif en détail
Nous voulons que d’ici 2025 (date du prochain Plan d’Investissement d’Avenir [PIA]) chaque entreprise, organisation et personne soit accompagnée pour faire évoluer ses activités, voire en changer si elles devaient disparaître et ainsi contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
La transition vers la baisse puis la disparition des gaz à effet de serre est à la fois une opportunité pour créer des emplois et/ou les relocaliser et un risque particulièrement pour les petites et moyennes entreprises qui ont peu de capacité à anticiper les changements en cours, à transformer leurs activités, et à faire évoluer leurs compétences. Pour réaliser ce soutien, il faudra accompagner techniquement et financièrement les entreprises et les autres organisations en fonction de leurs moyens et de leurs besoins, par l’intermédiaire d’instances régionales telles que les Conseils Régionaux.
Avec la transition écologique, des emplois vont être perdus, et d’autres seront créés. D’ici 2025, au moment des PIA, il faut que chaque entreprise, organisation et personne soit accompagnée pour faire évoluer son activité, voire en changer si elle devait disparaitre et ainsi contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Les grosses entreprises sont outillées pour faire face à ces transformations. Les transformations seront plus difficiles à mettre en œuvre pour les PME, les sous-traitants, les TPE (artisans, etc.).
Il faut donc anticiper la conversion des entreprises, anticiper les transformations sur le marché de l’emploi pour apporter les formations adaptées. Des instances existent déjà et peuvent être mis à contribution pour mettre en œuvre ces changements :
Les conseils régionaux ont la compétence emploi, économie et formation professionnelle : ils constituent donc le bon échelon pour accompagner ce changement.
A l’issue des échanges avec différents acteurs et experts, et au regard de nos expériences individuelles et collectives, nous considérons en tant que citoyens qu’il faudrait prendre les décisions suivantes :
Spécificités de la branche du BTP : Préconisations spécifiques
Nous voulons que d’ici 2030 que l’ensemble de la profession du bâtiment soit sensibilisé et formé pour répondre à la demande que va engendrer l’obligation de rénovation globale, pour qu’il recycle plus et mieux les matériaux et pour qu’il utilise des matériaux bas-carbone. L’objectif est de généraliser et de financer la formation aux nouveaux matériaux et à la pratique interprofessionnelle sur le terrain car cela fera levier sur la performance de la rénovation globale qui contribue largement à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Nous souhaitons également diffuser les bonnes pratiques auprès des particuliers et que les professionnels utilisent plus massivement des matériaux biosourcés dans leurs métiers. Pour cela nous souhaitons renforcer les labels existants tel que le RGE. L’objectif est de généraliser et de financer la formation aux nouveaux matériaux et à la pratique interprofessionnelle sur le terrain et de former les professionnels du bâtiment pour assurer une transition de tous les corps de métiers du BTP vers des pratiques écoresponsables et pluridisciplinaires (interprofessionnelles) pour répondre aux besoins actuels et futurs. Pour cela nous proposons de : · Revoir la formation continue et initiale des différents corps de métier : introduire la notion de travail en interdisciplinarité, l’utilisation de matériaux bas-carbone dans la rénovation et la construction de tous les bâtiments et le recyclage (moins de béton et des bétons moins polluants) ; · Développer l’apprentissage ; · Développer la formation sur site et interprofessionnelle (à l’instar de la formation type DOremi) ; · Imposer qu’un % de salariés en activité dans l’entreprise soit obligatoirement formé et ce dans les entreprises de toute la filière de l’amont à l’aval (de l’audit à l’évaluation de la performance en passant par les architectes et les artisans). Cela devra être précisé en fonction du nombre de salariés dans l’entreprise ; · Faire évoluer le label RGE pour qu’il soit plus exigeant et qu’il intègre les notions de système interprofessionnel et de formation sur chantier ; · Valoriser les métiers de la rénovation notamment via la revalorisation des salaires. |
À l’issue d’échanges avec différents acteurs et experts, et au regard de nos expériences individuelles et collectives, nous considérons en tant que citoyens qu’il faudrait prendre les décisions suivantes :
Ces instances seront notamment en charge de produire dans la même logique que le PPEC national, la déclinaison d’un plan d’action régional (GPEC territoriale multisectorielle) :
Nous voulons que les caractéristiques locales des territoires et régions soient prises en compte ainsi que les pratiques pédagogiques innovantes répondant aux besoins des professionnels dans les territoires. Nous soulignons également qu’il faut créer un dialogue en amont de la GPEC dans les territoires. A l’heure actuelle, même s’il y a création d’emplois verts, il peut y avoir des déficits dans les recrutements. Il existe un besoin important de décloisonner l’écosystème, des acteurs travaillant sur l’environnement, sur l’emploi, ou sur le développement économique. Il faut créer des lieux de dialogue en amont de la GPEC sur les territoires afin d’injecter les préoccupations de la transition dans le réseau des maisons de l’emploi (EPCI), les pôles de compétitivité (impulsés par l’État comme vitrines internationales) et les clusters (au niveau régional)[2].
Par ailleurs, nous avons précisé les modalités suivantes à mettre en place pour accomplir les objectifs précités :
o Rendre obligatoire et annuelle la négociation de la GEPPMM (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels et sur la Mixité des Métiers)[3];
Dans le cadre de la nécessaire sensibilisation de tous, nous proposons de mettre en place pour tous les salariés une formation obligatoire d’une journée aux gestes professionnels et citoyens qui renforcent la lutte contre le changement climatique (dans le plan de formation des entreprises).
Nous avons conscience que cela va avoir un impact sur l’ensemble de la société notamment :
L’intégration des exigences de la lutte contre le changement climatique dans le monde du travail nécessite, dans le champ de la formation professionnelle, l’articulation entre une vision, des objectifs et des moyens définis à l’échelon national, ainsi qu’un diagnostic, des objectifs et une mise en œuvre à l’échelle de chaque région, afin de s’adapter plus finement au contexte et aux opportunités de chaque territoire.
Nous estimons que la transition écologique sera socialement acceptable si elle est anticipée et si les opportunités en termes de maintien et/ou développement de l’emploi sont mises en avant.